Télé-Service: 35 ans au service des plus fragiles...
NAMUR - Ce vendredi, l’ASBL namuroise Télé-Service
fête ses 35 ans. Une belle occasion de mettre à l’honneur les personnes qui s’y
investissent.
Ce lundi en début d’après-midi, Philippe et Françoise Berger
ont rendez-vous à Bouge, chez Mme Chevreuil. C’est l’une des personnes qu’ils
ont l’habitude de véhiculer dans le cadre des courses bénévoles qu’ils
effectuent pour Télé-Service. Aujourd’hui, l’objet de la course est justement
d’aller… faire les courses. Mme Chevreuil n’a pu, cette semaine, bénéficier de
l’aide de son amie pour accomplir cette tâche; elle a donc fait appel à
Télé-Service, qu’elle contacte également lorsqu’elle a des rendez-vous
médicaux.
Retraités depuis peu, Philippe et Françoise ont maintenant un peu plus de temps. Ils ont décidé d’en consacrer, ensemble, une partie à
l’ASBL namuroise.
C’est le premier couple à travailler pour Télé-Service. En
général, le chauffeur est seul avec le demandeur. Philippe et Françoise
préfèrent y aller ensemble. Cela permet un accompagnement plus complet, jusqu’à
l’intérieur du bâtiment, pendant que le chauffeur gare le véhicule.
«Mme Chevreuil a beaucoup de difficultés avec les
marches; il faut être prévenant pour éviter les chutes, nous dit
Françoise; c’est plus facile lorsqu’on est deux». De fait. A
nonante ans, Mme Chevreuil est encore bien alerte pour marcher. Mais pas pour
monter les escaliers. «Vous ne vous imaginez pas comme j’ai de la
chance d’avoir ce couple pour m’aider, nous dit-elle; même le
bus, je ne pourrais pas le prendre. Quant au taxi, ce n’est même pas la peine
d’y penser. Ce serait beaucoup trop cher pour la plupart des gens qui font
appel à Télé-Service.» nous dit-elle d’un franc-parler. Une fois
installée dans la voiture, Mme Chevreuil récapitule les courses à faire. Un supermarché,
la poste, la librairie, la pharmacie. Tout ça prendra finalement beaucoup de temps.
Qu’importe, le service est là. Reste qu’il ne faut pas non plus exagérer.
Trouver le juste milieu, là est l’important quand on est bénévoles; Françoise et
Philippe l’ont compris.
Source : L'avenir-Pascale GENARD