La cour d'appel de Bruxelles a rendu lundi son arrêt dans la requête en référé introduite par Frank Van Den Bleeken afin d'obtenir l'autorisation d'être euthanasié. Lors de la dernière audience devant la cour, il était apparu qu'un accord avait été conclu entre l'individu, interné depuis près de 30 ans pour plusieurs délits à caractère sexuel, dans une prison n'ayant pas de soins adaptés à lui offrir, et le ministère de la Justice, accord dont la cour d'appel a pris acte dans son arrêt.
Pour Francis Delpérée , "tout le monde joue les Ponce Pilate, tout le monde se lave les mains dans cette affaire. Je crois que dans l’Europe d’aujourd’hui déplacer quelqu’un ce n’est pas un problème. L’administration dit qu’on peut l’envoyer vers un hôpital. Et la Justice, elle, dit qu’elle prend acte, elle n’autorise pas, elle n’interdit pas…" Il avait en effet demandé à être transféré vers une institution aux Pays-Bas, où il aurait pu bénéficier d'une prise en charge adaptée. Mais cela lui avait été refusé.
Le député cdH note dès lors plusieurs problèmes dans cette affaire. "Le premier constat que je fais c’est que les soins psychiatriques ne semblent pas donner les résultats adéquats. Une personne démente a droit à un traitement digne. L’autre problème, c’est qu’il n’y a pas que Frank Van Den Bleeken, Farid Bamouhammad dit : ‘j’en ai marre ici, la prison ce n’est pas une promenade de santé’. Il demande une évasion médicale… On est complètement en dehors de la loi. La personne doit être médicalement souffrante avec une maladie grave et incurable".
Autre sujet qui énerve Francis Delpérée : le futur gouvernement fédéral, la coalition "suédoise". "Je suis inquiet parce que je vois se dessiner un gouvernement quadripartite dans lequel les francophones seraient en situation d’infériorité politique et numérique. Les francophones sont minoritaires au Parlement, 63 sur 150. Il faut donc qu’ils soient sur pied d’égalité au gouvernement. C’est la garantie numéro 1".
Pourtant, le cdH a refusé de renforcer ce gouvernement dans lequel il était invité. "Si le cdH était allé dans un gouvernement avec la N-VA, il n’y aurait pas de majorité non plus. En plus de ça, on ne va pas aller au gouvernement avec un parti belgophobe, europhobe, francophobe, bruxellophobe… raciste !"
Francis Delpérée persiste et signe : la N-VA est bien un parti raciste. "Je n’ai pas laché cette formule au hasard. C’est un parti qui stigmatise un certain nombre de personnes : les Wallons, des gréviculteurs, les Bruxellois, ça n’existe pas…"
Rappelons que la N-VA avait menacé de porter plainte contre Francis Delpérée suite à cette affirmation pendant la campagne...
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