La fête du PARTAGE : accepter la différence, accepter l'autre... Une idée à promouvoir ! ("Je suis Digne !")
Après Keumiée l’an dernier, c’est Arsimont qui a accueilli une nouvelle édition de la Fête du partage. Une occasion festive de découvrir l’autre.
Là où se trouve un baobab, un aigle est haut perché; Un malade mange peu mais dépense beaucoup; On n’acquiert pas la renommée sur un lit de plumes; Qui sème la misère, récolte la colère; Lorsque tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens: venus respectivement du Congo, du Kosovar, de Turquie, du peuple kurde ou d’Afrique, ces proverbes ne nous sont pas totalement étrangers.
À bien chercher, il est possible de trouver quelques similitudes avec quelques-uns de nos proverbes. Réparties en quelques tables, de nombreuses personnes ont ainsi réfléchi sur la signification de dizaines de proverbes venus du monde entier. Bien souvent, ces proverbes sont présentés par des personnes originaires du pays dont provient le proverbe.
La culture, c’est aussi la nourriture
Qui plus est, celui-ci est dit dans sa langue d’origine: bien vite, après sa traduction, les explications et commentaires fusent entre les participants qui se rendent compte que les frontières sont là où on veut les mettre. Une première rencontre réunissant des femmes issues de différentes cultures avait dégagé plusieurs constats. Parmi ceux-ci, la méconnaissance des pratiques culturelles entre les diverses communautés, le peu d’échanges entre des personnes de cultures ou de cultes différents et, globalement, le manque de dialogue et donc de compréhension de l’autre. En réponse à ces constats, Amélie Luperto, chargée de projet au sein du Plan de cohésion sociale (PCS) de la commune de Sambreville, avait organisé l’année dernière à Keumiée une première Fête du partage. La deuxième édition a trouvé place ce samedi à Arsimont.
Une fête, c’est une rencontre, ce sont des échanges. Et la découverte de différences qu’il ne suffit pas de tolérer mais qu’il faut accepter, a lancé d’emblée le premier échevin Denis Liselele. Et de préconiser de non seulement ouvrir sa porte à l’autre, mais surtout de le faire entrer. Il est vrai que la différence peut faire peur mais, comme le soulignait l’échevin Olivier Bordon, il est vain de nier la réalité interculturelle de notre société en perpétuelle mutation. La première Fête du partagea donné naissance au CoDIS, le Comité de Dialogue Interculturel Sambrevillois. Il a pour vocation de créer un groupe d’actions qui réunit des citoyens d’origines sociales et culturelles différentes, des associations et des institutions. Le CoDIS a pour principal objectif de favoriser le dialogue et les échanges interculturels, tout en répondant aux attentes et demandes des Sambrevillois. La Fête du partage parce qu’elle veut favoriser le vivre ensemble et la cohésion sociale entre les communautés a tout naturellement trouvé place dans le CoDIS. Après avoir partagé les idées autour des proverbes, les participants se sont retrouvés autour de divers plats venant de plusieurs pays différents. Une autre manière de se rapprocher de l’autre en découvrant quelques aspects de son quotidien. Car partager la musique et la nourriture de l’autre, c’est aussi découvrir d’autres valeurs.
Source: l'avenir du 27/10/2014
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