Les Enfants vus par l'UNICEF : la pauvreté infantile a progressé. Et chez nous?

L’Unicef vient de publier un rapport sur l’impact de la crise sur les enfants. Globalement, la pauvreté infantile a progressé. Et chez nous?

«On pense toujours qu’en période de crise, toutes les strates de la société sont touchées de manière égale. Rien n’est plus faux. Les premiers à être réellement affectés, ce sont les enfants. Et croyez-moi, il est grand temps de faire quelque chose…» Gaëlle Buysschaert, chargée des droits de l’enfant chez Unicef Belgique est alarmiste. D’autant que le dernier rapport de l’Unicef sur la pauvreté des enfants et la crise ne baigne pas dans l’optimisme.

«De 2008 à 2012, 2,6 millions d’enfants ont sombré sous le seuil de pauvreté dans 41 pays de l’OCDE et de l’Union européenne, soit les pays les plus riches au monde.» Ce qui porte le nombre total d’enfants pauvres dans le «monde développé» à 76,5 millions…

Forcément, l’impact de la crise et la progression du nombre d’enfants pauvres ne sont pas identiques partout. Et l’Unicef classe d’ailleurs les pays passés au crible dans son rapport. «Il y a les pays qui s’en sortent bien, comme l’Australie, la Suisse, le Japon, la Norvège, la Finlande et la… Belgique, où la pauvreté des enfants a même reculé.»

Dans 18 pays donc, Chili et Pologne en tête, des moyens ont été trouvés pour éviter que les enfants ne pâtissent des effets de la crise.

Ce qui signifie aussi que dans 23 des 41 pays, la pauvreté des enfants a augmenté depuis 2008. «Si certaines progressions sont infimes, d’autres sont plus inquiétantes. Aux États-Unis, le taux de pauvreté chez les enfants est de 32%. En Irlande, Croatie, Lettonie, Grèce et Islande, les taux ont même grimpé de plus de 50% en quatre années…»

En Grèce, les revenus médians des ménages avec enfants ont même sombré au niveau de 1998, « l’équivalent d’une perte de 14 années de progrès et de revenus.»

Source: l'avenir du 29/10/2014