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Matthias Storme : la NVA, un parti trouble !? A force, à la longue... !? Étrange liberté...


l faudra s’y résoudre, ce gouvernement sera celui de tous les tumultes. La faute aux attaques extérieures. La faute surtout à ce parti trouble qu’est la N-VA.
La désignation de Matthias Storme, par le parti nationaliste, au poste d’administrateur du Centre pour l’égalité des chances n’est qu’une provocation de plus. Connu pour ses positions tranchées concernant la loi anti-discrimination, soutien du Vlaams Belang lorsque celui-ci a été condamné pour racisme, Matthias Storme n’a pas le profil de l’emploi. Ce week-end, dans le magma de commentaires qui ont accompagné cette nomination, certains ont aussi pointé l’incompatibilité de cette fonction avec la théorie de «la liberté de discriminer» défendue par l’avocat gantois. Cela dit, cette liberté de discriminer n’est pas l’apanage de quelques illuminés. Elle s’intègre de façon plus ou moins forte dans les discours de droite. Grosso modo, elle s’oppose à la société égalitaire défendue par la gauche.
Pour les partisans d’un capitalisme pur et dur, la discrimination doit être acceptée comme un moyen de gestion d’une entreprise, d’un patrimoine. Il n’est donc finalement pas illogique de voir un parti de droite envoyer des personnes telles que Matthias Storme dans des organismes comme le Centre pour l’égalité des chances, afin d’y infléchir les débats au nom de «la liberté de discriminer». Des partis comme le MR ou l’Open VLD auraient choisi des profils sans doute plus lisses, plus politiquement corrects. Mais qu’attendre de la N-VA dont le programme radical, nationaliste, implique des prises de position extrêmes et emblématiques? Ce parti où l’individualisme est érigé en valeur absolue ne peut que combattre les obstacles à la pleine jouissance des libertés de marché. Quitte à générer du racisme. Quitte à produire des inégalités. La nomination de Matthias Storme relève peut-être de la provocation, mais s’inscrit surtout (et c’est plus grave) dans le noyautage progressif de notre société par les militants d’une droite extrême. Si la N-VA pouvait encore s’offrir le bénéfice du doute en ses débuts de participation au gouvernement fédéral, aujourd’hui ce n’est plus le cas. Le refus de la prudence, la répétition des choix polémiques n’est que le reflet d’une volonté d’instaurer au plus vite un pouvoir où le mot liberté se dissocie de l’égalité et de la fraternité.
Source: FORUM du 27/10/2014

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