Parmi les femmes politiques françaises, Simone Veil occupe sans doute une place à part. Née Simone Jacob en 1927 dans une famille juive établie à Nice, rien ne la prédisposait à cette trajectoire brillante qui la verra devenir magistrate puis ministre de la Santé sous la présidence de Giscard, avant de devenir présidente du Parlement européen ou académicienne. En tant que ministre, son nom restera dans l’histoire pour avoir été l’instigatrice de la loi dépénalisant l’interruption volontaire de grossesse, votée en 1975.
Cette vie riche méritait bien un numéro spécial de la collection Une vie, une histoire,présentée par Laurent Delahousse. «Simone Veil, malgré sa discrétion depuis quelques années, demeure l’une des personnalités les plus populaires auprès des Français, explique le journaliste sur le site de France 2. Récemment, on la disait même à la première place parmi les grandes figures publiques de sa génération. C’est aussi une femme atypique, paradoxale: réservée, pudique mais combative et charismatique. C’est encore une femme qui a traversé l’histoire, ce qui en fait un sujet emblématique pour cette collection, dont le principe est d’évoquer à travers le destin individuel, intime, singulier, exceptionnel d’une femme ou d’un homme un pan de l’histoire, de notre histoire.»
Comme à son habitude, l’équipe d’Un jour, une histoire a pris son temps pour réaliser ce documentaire. Il a en effet nécessité un an de travail. «Notre premier luxe et notre premier atout est le temps, justifie Laurent Delahousse. Cette fois plus que jamais. Le temps de rencontrer les enfants de Simone Veil, ses proches, de leur expliquer notre projet, de les convaincre de son utilité, de les écouter… De rencontrer aussi ceux qui l’ont accompagnée, depuis des rescapés d’Auschwitz, comme elle, jusqu’à l’ancien président de la République Valéry Giscard d’Estaing. Le temps de s’immerger dans la masse d’archives politiques qui concernent la vie de Simone Veil, dans les archives privées que sa famille a accepté de nous confier. Le temps, enfin, de tourner les séquences d’illustration en utilisant les codes de la fiction et surtout de construire à partir de tout ce matériel (près de 15 semaines de montage!) un récit à la fois fluide et prenant la forme de poupées russes, à l’image de la vie, des vies de Simone Veil, d’Auschwitz au ministère de la Santé, de l’intimité familiale au combat politique.»
Source: l'avenir du 28/10/2014
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