Les Sauverdias, un resto au service des personnes fragilisées...
Le nouveau restaurant social «Les Sauverdias»a été inauguré officiellement ce samedi. En présence de bénévoles et de sympathisants.
Le 22 décembre dernier, la Maison d’Accueil «Les Sauverdias» quittait ses locaux de la chaussée de Liège à Jambes, où elle se trouvait depuis 1995, pour s’installer au n°327 de la rue de Dave. Ce samedi après-midi, bénévoles et sympathisants des «Sauverdias» se sont retrouvés à l’occasion de l’inauguration officielle des nouvelles infrastructures.
Plus vastes et mieux adaptées que les précédentes, celles-ci sont désormais à même d’accueillir, dans de bonnes conditions, les personnes qui, chaque jour, viennent prendre un petit-déjeuner ou le repas de midi.
Bien plus qu’un simple restaurant social, la Maison d’Accueil «Les Sauverdias» s’efforce aussi d’être proche de tous ceux qui ont besoin d’aide, d’écoute, de chaleur humaine ou simplement de retrouver des repères dans leur vie quotidienne.
Une tâche menée à bien, depuis plus de 27 ans, grâce à l’investissement des bénévoles, mais aussi à la générosité des donateurs, comme l’a rappelé Micheline Sana, co-fondatrice des «Sauverdias».
«C’est grâce aux dons généreux de nos donateurs et aux produits alimentaires de certains magasins que nous avons pu fonctionner. Mais c’est grâce aussi à la présence de tous nos bénévoles que la maison peut exister. Ils donnent de leur cœur et de leur disponibilité auprès de nos hôtes. Nous pouvons compter sur chacun d’eux, quelle que soit leur spécialité.»
Les Sauverdias ne devraient pas exister
Présent à l’inauguration, Philippe Defeyt, président du CPAS de Namur, a rappelé à quel point on ne mesure pas assez, aujourd’hui, ce qui se passe dans nos sociétés.
«Le bling-bling se porte bien, l’éphémère tout autant et l’artificiel aussi. Mais ce n’est pas ça qui fait tourner les sociétés comme les nôtres. Ce qui les fait tourner, ce sont ceux dont on ne parle pas et qui, tous les jours, remplissent leur part d’humanité. Ceux qui travaillent ici font partie de ces personnes. Ce qui se passe aujourd’hui, c’est un désastre. Comment comprendre que des personnes qui ont une situation, une maison, commencent à avoir peur de l’avenir? Le modèle économique d’aujourd’hui est dépassé. Il ne peut plus fonctionner qu’en créant de l’exclusion. Le CPAS et les Sauverdias ne devraient plus exister, car nous n’avons jamais été aussi riches qu’aujourd’hui. Mais ces richesses n’ont jamais été aussi mal partagées qu’aujourd’hui. »
Se voulant porteuse d’espoir, la ministre Éliane Tillieux a insisté pour sa part sur le fait que les pouvoirs publics et la Région wallonne ont conscience des réalités de notre monde et que, si la vie n’est pas simple, il fallait toutefois garder confiance. Un avis partagé par l’échevine Stéphanie Scailquin qui a rappelé que la Ville apportait sa pierre à l’édifice en soutenant plusieurs associations et en luttant, à son échelle, contre la pauvreté.
(Source : Lavenir - Jean-François LAHAUT - 25 02 2015)
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