Des vacances pour les plus 'désargentés' : en Fédération Wallonie-Bruxelles tout autant qu'en Flandre ... A mettre en oeuvre !?
Le gouvernement flamand a mis en place une agence de voyage sociale qui permet aux personnes précarisées de prendre des vacances.
Les temps sont durs. Et partir en vacances, voire se prendre une excursion d’un jour, devient chose impossible pour beaucoup.
Voilà pourquoi le gouvernement flamand, au travers de son institution touristique «Toerisme Vlaanderen» a mis sur pied une agence de voyage sociale qui permet aux plus démunis de se prendre un peu de bon temps à bas pris.
« Nous travaillons avec plus de 160 entreprises touristiques comme le Zoo d’Anvers ou Plopsaland , explique Jens Dils de Toerisme in Vlaanderen. Les mutualités et les syndicats, qui ont pas mal de bâtiments de loisirs, sont également partenaires. Mais nous travaillons uniquement sur base volontaire: aucun de nos partenaires ne reçoit de subside du gouvernement flamand.»
Et les conditions d’accueil sont claires: les prix pratiqués, par exemple, pour les allocataires sociaux, les personnes qui émargent au CPAS, doivent au minimum représenter 30% du prix maximum demandé à la base pour les clients «normaux».
Une plateforme de réservation
«Toerisme Vlaanderen» a carrément édité un catalogue spécifique pour toutes ces personnes en précarité. Et elles sont nombreuses: en Flandre, pas moins de 10% de la population vit sous le seul de pauvreté (un peu plus de 1 000 euros par mois). Pire: 20% de la population totale flamande n’a absolument pas les moyens de se payer des vacances, voire la moindre excursion. Pas étonnant qu’en 2014, pas moins de 123 000 personnes ont fait appel aux services de «Toerisme in Vlaanderen», surtout pour des excursions d’un jour. Sachant que, pour les séjours, un minimum de deux nuits est obligatoire pour avoir accès aux réductions sociales. Que les personnes précarisées peuvent demander (preuve de leur statut à l’appui) soit à «Toerisme Vlaanderen», soit en passant par les 1500 organisations sociales participantes (CPAS, ASBL, Centres de guidance sociale, etc), soit directement auprès des opérateurs touristiques. Qui sont exclusivement flamands. «Pour pouvoir bénéficier des réductions, vous devez être Flamand et partir en vacances en Flandre» précise Jens Dils.«Certaines mutualités ont des bâtiments dans les Ardennes, mais c’est rare».
Cela dit, «Toerisme in Vlaanderen» rêve que ce service se mette également en place côté francophone.
«Ça nous permettrait de demander à la SNCB d’elle aussi participer en faisant des réductions. Quelqu’un qui vient au zoo d’Anvers ou à Plopsa depuis le Limbourg en train, ça lui coûte un pont. Mais la SNCB a toujours refusé parce qu’étant fédérale, elle ne peut pas faire de discriminations communautaires. ça serait donc bien si les francophones faisaient la même chose que nous». Une perche lancée au ministre wallon du Tourisme, donc…
(Lavenir - Martial Dumont - 26 03 2015)
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