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"Il faut doubler le prix du diesel" : les experts du cancer du poumon lancent l'alerte. Pour faire reculer la maladie, il faut diminuer l'usage du diesel...

 Les experts du cancer du poumon lancent l’alerte. Pour faire reculer la maladie, il faut diminuer l’usage du diesel. Les dernières études montrent que le risque de développer un cancer du poumon est majoré de 20 à 50 % quand on est exposé aux particules d’échappement. Ce risque augmente avec la durée de l’exposition et est largement proportionnel à la dose reçue. Le cancer du poumon est un cancer particulièrement difficile à soigner et qui affiche un des plus mauvais taux de survie. Seuls 10 % des patients survivent 5 ans après le diagnostic.
Les spécialistes du cancer du poumon, qui se réunissent samedi prochain à Bruxelles, en appellent à une action d’urgence : « Pour décider une partie importante des consommateurs à moins utiliser le diesel, je propose de carrément en doubler le prix. Il doit être plus cher que les autres carburants et pas moins cher comme aujourd’hui. Avec les revenus dégagés, on pourrait financer davantage les transports publics, y compris tôt et tard, à des heures où parfois la voiture individuelle est la seule solution pour se rendre au travail », explique le professeur Jean-Paul Sculier, chef de l’Oncologie thoracique de l’Institut Bordet. 

Où en est-on dans la réduction de la réduction de la pollution atmosphérique et des émissions de particules du diesel ? Le fédéral a promis une augmentation des accises sur le diesel par l’application du système de cliquet. Mais c’est une mesure essentiellement budgétaire visant à financer la diminution des charges pesant sur le travail et l’augmentation du « salaire poche » des travailleurs.
Pour le reste ? A Bruxelles, on attend un plan air-climat-énergie toujours dans les limbes gouvernementaux… Changer la fiscalité pour décourager les achats de véhicules diesel ? Les Régions patinent toujours. Quant aux plans visant à imposer des zones « basse émission » en cas de pic de pollution, ils se font attendre. En revanche, elles relèvent le niveau des exigences sur les appareils de chauffage.
(LE SOIR – Rédaction – 26 03 2015.)

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