La MUSIQUE !!! Un instrument de paix et de solidarité...


En une dizaine d’années, Music Fund s’est associée à des écoles de musique de Palestine, d'Israël, d'Haïti, de République Démocratique du Congo (RDC), du Mozambique, du Maroc ou encore du Mexique. L'ASBL a collecté 6000 instruments dans six pays européens. Jusqu'à présent, la moitié d'entre eux ont pu être réparés et offerts.
Entourées de nombreux collaborateurs bénévoles, notamment des réparateurs d’instruments à vent et de pianos, deux personnes y travaillent à temps plein. Pour les épauler, Music Fund accueille en stage des étudiants anversois et du Brabant wallon. « Ils atterrissent dans ce paradis de la réparation offert par la ville, commente Christian Bertram. Ici, ils voient tous les cas de figure possible. »

6000 - En une dizaine années d'existence, Music Fund a collecté quelque 6000 instruments. Environ la moitié d'entre eux ont été réparés par une quinzaine de techniciens formés à cette fin et distribués. Un réseau qui repose sur dix-huit points de collecte dans six pays européens.

En entendant ces mots, Sören relève le nez de son ukulélé et esquisse un sourire d’approbation discret. Avant de se replonger aussitôt sur son ouvrage.

La clé des fleurs

Ces instruments s’en iront remplir les nombreuses étagères du lieu de stockage : un vaste bâtiment de deux étages situé à Jemelle, prêté par l’entreprise Lhoist. « C’est une aubaine. Jamais nous n’aurions pu assumer financièrement un tel lieu », commente Lukas Pairon, tout en déambulant entre les cohortes d’instruments.
Dans le couloir du rez-de-chaussée, des dizaines de boîtes sont alignées. « Celle-ci, c’est un piano à queue », précise le fondateur de Music Fund. Le gigantesque instrument, avec deux cents autres, prendra sous peu le chemin de Ramallah. Il y parviendra après avoir franchi une série d’étapes compliquées d’un point de vue logistique. « Nous apprenons avec l’expérience », sourit le natif d’Anvers. Sur les routes européennes, il a trouvé la parade : les instruments livrés de la Suède à l’Espagne sont centralisés ici via un transporteur de... fleurs.
En dehors du continent, pas de règle. « C’est à chaque fois différent », souligne-t-il. Embarqués au port d’Anvers dans des containers, ces précieux colis sont ensuite acheminés par la mer, avec des délais d’attente fluctuants aux postes de douane. Gaza, Cap-haïtien ou Bukavu... Les destinations posent en effet de nombreux problèmes d’accessibilité.

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